Colloque international Le dessin d’enfant en psychothérapie Dessine moi… une énigme…
vendredi 1 février 2019 au samedi 2 février 2019Montpellier
Un enfant dessine en notre présence. Ce dessin qui apparaît sur la feuille nous est adressé : véritable mise en jeu transférentielle. L’enfant et le thérapeute le partagent le temps de la séance, et plus largement. Il restera présent dans le dossier de l’enfant et il pourra être convoqué au gré de la thérapie, et bien après parfois.
La psychanalyse, avec Françoise Dolto, voit s’y représenter des fantasmes, d’où pourra être déchiffrée la structure de l’Inconscient lorsque l’enfant en parle à son analyste. Du coup, certains thérapeutes sont bien plus attentifs au récit que pourra en faire l’enfant qu’au dessin.
Pourtant, dans les dessins, apparaissent des formes, des traces, dont l’enfant ne peut rien dire. Ces indéchiffrables qui insistent restent énigmatiques tant pour l’enfant que le thérapeute. Le mot grec aìnigma est parti du simple récit (aìnos) pour en venir à s’obscurcir, et désigner ce qui se dit « à mots-couverts ».
Dans son dessin l’enfant inscrit, sans en avoir conscience, ses temps premiers et ce qui le hante de son histoire familiale. Ces formes sont une voie d’accès à l’archaïque.
Être à l’écoute de ce qui surgit en nous dans le temps où l’enfant dessine. Où les corps, tant du thérapeute que celui de l’enfant, sont engagés dans les vacillements d’une co-écriture. De ces grains de voix qui s’y filent.
De ces traits qui s’y disent figures, qui s’y lisent figures. Être sensible à ces traces, au plus proche des origines, c’est accepter de reconnaître que c’est de l’archaïque qui ne cesse de nous gouverner. Et c’est déjà le mettre au travail.
Lieu : Salle rabelais, 27-29 Boulevard Sarrail, 34000 Montpellier