Projet éditorial

le carnet de benezech« Alfred Bénézéch a 25 ans quand il est mobilisé le 3 août 1914 au 141ème régiment d’infanterie. Soldat puis brancardier, il va de la Meuse à la Marne, de Verdun à Nieuport ou Beacon (en Belgique)… D’août 14 à juillet 19, il tient son carnet de guerre. On ne peut pas dire inlassablement parce que lassitude il y a. Alfred est de ces taiseux qui se disent parfois. De ceux dont il faut écouter aussi les silences. Et puis il y a les autres, les Barbusse, Genevoix, Giono… Ceux dont c’est le métier d’écrire. Ceux qui savent poser les mots là où leur compagnons d’infortune scellent leurs lèvres, retiennent leurs doigts. J’ai voulu croiser ces voix, l’une en complément de l’autre. Il n’y a pas d’hommes illustres qui écrivent la guerre. Il y a ceux qui disent et ceux qui disent peu. Ici réunis, dialoguant presque, au nom de tous ceux qui n’ont pu dire.
Écrire pour ne pas oublier qu’ils furent. »

Michel Cécé

Deux entretiens avec Michel Cécé à propos de son livre Carnets de guerre

Enregistrement de la lecture du 1/11 à Lagrasse :