Voici. Une phrase. Des phrases. Jeu des phrases. Jeu du je au ils. Ce qui parle. Dans la langue ici parle. Écriture singulière. Qui brasse, enregistre et brasse, étend le registre des voix. Derrière le jeu du je entendre le registre d’autres voix. Chaosmos parfois. Cela s’éprouve. Une voix singulière, vous dis-je, lève les voix. Que la main cherche, énonce, dénonce. Une main oreille et bouche. Sismographe. Le petit rien au bout de la plume comme une anagramme opposée au verbe nier. Écriture par flux, flots, rare, ténue, tenue puis soudain déferlante. Rythmes donc, scansions d’éclats. Ires et rires. Oui, grande colère du rire. Comme un chat dans la gorge. Qui vous étrangle. Les mots sont ici choses qui ne passent pas. Qui vous restent en travers. Line Llao n’écrit pas pour nous complaire. La plume gratte avec de grandes accélérations jusqu’à la stupeur de la pause. La plume gratte, nous gratte où ça fait mal. Jusque dans les retournements désespérés de l’humour. Pour dire. Pour laisser le Non déchirer le dire. Pour déranger nos façons de dire. Pour inventer une poétique de l’inouï.