L’APSPI et Clinéa Psychiatrie France
sont heureux de vous convier à un Après-midi scientifique suivi d’une Conférence grand public organisés le 12 avril prochain…
« LES FORMES CONTEMPORAINES DES ADDICTIONS ET LEUR TRAITEMENT »
De 14h00 à 18h15
Conférence grand public animée par le Dr Laurent KARILA
« SOMMES-NOUS TOUS ADDICTS ?»
A 19h00
Jeudi 12 avril 2018
Maison de la Chimie
Salle amphithéâtre Lavoisier
28 rue Saint Dominique
75007 Paris
Entrée gratuite mais sur inscription préalable : accueil@apspi.net
(Attention nombre de places limité)
« Les formes contemporaines des addictions et leur traitement » - Argument : « On a coutume de penser que le patient « addict » consomme sans fin du dehors faute de pouvoir conserver dedans. L’addiction conduit bien souvent son auteur à se vivre comme un esclave de diverses substances ou conduites, tant elles lui donnent l’illusion de remplir un vide, de retrouver une unicité et une complétude… Les effets des divers produits, les motivations psychiques qui font le lit des consommations excessives et les modalités de traitement ne cessent d’être interrogés tant la clinique des addictions confronte les professionnels aux affres du sevrage et de la rechute.
Si ces questions sont intemporelles, nous souhaiterions explorer celles plus spécifiquement des modalités contemporaines que peuvent prendre les addictions, notamment du fait de l'introduction envahissante dans nos vies des nouvelles technologies et des écrans qui ouvrent potentiellement la voie à de nouvelles formes d’addiction.
En effet, leur usage abusif, facilité par leur omniprésence dans notre quotidien se voit souvent mis au rang d'une addiction nouvelle, aux effets aussi délétères que les substances psycho-actives bien connues. Et le débat est parfois vif entre les tenants de cette vision et ceux qui réfutent l'usage abusif du terme « addiction », en particulier pour ce qui concerne les adolescents. Peut-on être « addict » aux écrans ?
Par ailleurs, l’addiction est bien souvent le problème tout autant qu’une pseudo solution trouvée par le sujet. A cet
égard, nous interrogerons de quelle manière l’objet de l’addiction est parfois la seule porte d’entrée dans les soins et prend la valeur d’une médiation entre soignants et patients pour que le début d’une alliance s’établisse. Ce sont à ces différentes questions que les intervenants de cet après-midi scientifique tenteront de répondre.»
Intervenants et discutants : Valérie Blanc, Charlotte Costantino, Pierre Gaudriault, Dr Claire Gindre, Dr Patrice Huerre, Elodie Marchin, Dr Valérie Niro Ades, Dr Etienne Pot, Mickael Stora, Dr Marc valleur.
« Sommes-nous tous addicts ? » - Argument : Du substantif latin addictus signifiant « esclave pour une dette », et du verbe addicere – qui, d’après le droit romain ancien, et jusqu’au Moyen Âge en Europe occidentale, correspondait à une donation par jugement, d’une personne à une autre – est né le mot « addiction ». Ainsi , un sujet dans l ’ incapacité d’assumer des responsabilités ou de rembourser des dettes contractées à l ’égard d’une autre personne devenait esclave du plaignant. Il était alors condamné à payer avec son propre corps. Le terme « addiction », synonyme de dépendance ou de trouble de l ’usage, est apparu pour la première fois dans le champ de la médecine dans les pays anglophones, à la fin des années 1980. Ce terme s’est bien
évidemment popularisé dans la vie quotidienne, dans les films, la publicité, la mode, les restaurants… On est ou on devient addict à tout et à n’ importe quoi !
Le trouble addictif, quelque soit le substrat (alcool , tabac, drogues, comportements) , est une pathologie multifactoriel le variable dans ses manifestations : environnementale, développementale, héritable, neurobiologique, comportementale. L’addiction est une pathologie chronique, au même titre qu’un diabète, ou une pathologie cardiaque, évoluant par rechutes. Elle affecte le pouvoir décisionnel , l 'équilibre émotionnel , le contrôle volontaire des comportements non seulement dans des cas de consommation de produits psychoactifs mais également dans les dépendances comportementales (sexe, internet, écrans, jeux d’argent…) . L’environnement social , les stades de développement personnel et les facteurs génétiques sont étroitement liés à la vulnérabilité de l ’addiction. Alors, sommes-nous tous addicts ?
Plaquette à télécharger ici.